Rade de Genève ! Pont, tunnel, métro…?

En restant très pragmatique, sorti du contexte purement émotionnel où l’on verrait la présence d’un pont comme une atteinte au paysage,  la question sera de définir les lieux d’ancrage de cet ouvrage dans le sous-sol. Dans le cas d’un tunnel, la question restera la même, étant donné que les sédiments de la rade contiennent des gazes et que la consolidation de ces sédiments n’est pas bien connue. De plus, les roches dites stables et bien consolidées se trouvent en profondeur et par conséquent difficilement accessibles.

Une question qui semble intéressante à se poser, c’est de savoir si la présence d’un pont par forte bise ne donnerait pas une note musicale à Genève. Un peu comme le cordage et les mâts des voiliers des ports environnant par forte bise, qui nous dit que Genève ne serait pas baignée par un son, voire une note musicale lancinante qui impacteraient toute cette ville qui est déjà bien bruyante ?

Comme on pourra le comprendre, la prise de décisions sera fortement conditionnée par les coûts et le temps que demandera l’installation de cette structure dans la rade. Et l’un des paramètres sera d’avoir des données / des modèles géologiques de qualité qui permettront de déterminer les meilleures options possibles.

En prenant compte des possibles extensions futurs de l’urbanisme à Genève, une question intéressante à se poser serait de se demander dans quelle mesure un métro résoudrait nombre de questions en matière de mobilité, tant au niveau de la rapidité, du désengorgement de la circulation en surface, de la sécurité et d’une gestion du territoire plus conforme en matière de développement durable, avec beaucoup moins de rejets de CO2 ! Il serait même envisageable de créer une synergie en couplant métro et géothermie. Effectivement, à terme, la géothermie aura produit plus d’énergie qu’il n’en aura fallu pour construire les tubes du métro (ce qui à long terme rentabiliserait de toute façon l’investissement de départ).

 

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L’essentiel en chiffres (source : Mobilité)
  • 11% c’est l’augmentation du nombre de véhicules immatriculés à Genève entre 2000 et 2015, soit 29’400 véhicules au total.
  • 8% c’est la hausse attendue d’immatriculation d’ici à 2030, soit 23’500 véhicules.
  • 51% c’est l’augmentation du nombre de véhicule circulant sur l’autoroute de contournement entre 2000 et 2012.
  • 7% c’est la diminution du trafic en été. Cette diminution suffit à fluidifier l’ensemble du réseau.
  • 9% c’est la réduction de la congestion automobile dans le centre-ville par rapport à aujourd’hui grâce à la grande traversée. Sans la grande traversée du Lac, on estime à 4% l’augmentation de cette congestion au centre-ville.
  • 83 % c’est la part de transports individuels motorisés (pour l’essentiel en voiture) qui composent les 550’000 déplacements par jour en provenance ou à destination de la France ou du Canton de Vaud.
  • 44km c’est la distance totale du périphérique autoroutier avec la réalisation de la grande Traversée du Lac.
  • 50% c’est la diminution du trafic sur le pont du Mont-Blanc après la réalisation de la grande Traversée du Lac.
  • 30% c’est la diminution du trafic sur le pont Sous-Terre après la réalisation de la grande Traversée du Lac.
  • 13% c’est la diminution du trafic sur le pont de la Coulouvrenière après la réalisation de la grande Traversée du Lac.